Luc XIV-16 : version texte | version audio
Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
Cette parabole qui traite de la guérison d’un hydropique un jour de sabbat, avaient pour but de montrer aux juifs, que l’on ne sanctifie pas le jour du sabbat avec la seule observance des coutumes ordinaires et habituelles, mais bien en faisant aussi du bien au prochain. Je leur montrai en outre avec une parabole, quelles qualités doit avoir celui qui veut s’approcher de moi et de ma table :
« Que l’humilité et la modestie doivent être les qualités principales de l’homme qui veut me suivre. » Ce qui en ce chapitre, au contraire, vous montre comment le cœur de qui veut me suivre doit se détacher de tout ce qui dans le monde lui apparaît cher et agréable, en s’efforçant d’appartenir seulement et totalement à moi. Pas mal de vos scientifiques et de vos philosophes croient que le monde tout entier est stimulé et mû uniquement par la force émanant de la matière et qu’il doit à celle-ci sa substance ; chose cependant qu’eux-mêmes ne peuvent expliquer et d’autant moins démontrer. Il suffirait qu’à un simple banquet ils s’interrogent une seule fois et comme il faut les uns les autres, et ils arriveraient facilement à la conclusion que l’homme est bien un composé de matière, mais que celle-ci à son tour se tient droite par l’influence de l’esprit, de sorte que l’une ne peut se maintenir saine et prospère que seulement lorsque l’autre y participe avec sympathie et non avec aversion. Alors ils se convaincraient qu’une nourriture matérielle ne leur fait bon profit que seulement lorsqu’elle est mêlée à la nourriture spirituelle, c’est-à-dire à l’amour, car seulement ainsi elle met en correspondance et rend actifs les deux éléments principaux dont est composé l’être humain, à savoir, la matière et l’esprit. Ce besoin, presque inconsciemment de prendre une nourriture spirituelle en même temps que celle matérielle que l’homme éprouve en lui, est la raison pour laquelle la majorité des hommes préfère dîner et souper en compagnie plutôt que seuls ; de là dérive le désir de temps en temps de faire des invitations; et de se donner du bon temps aussi dans la joie plus ou moins bruyante, mais qui en définitive est toujours plus pour donner une nourriture à l’esprit, et non pas tant à la matière ; certes parfois les abus ne manquent pas ; mais nous, nous devons maintenant mettre en lumière la tendance, et non la conséquence. Avant tout je m‘adressai aux orgueilleux et ambitieux pharisiens, en leur faisant comprendre que seule la modestie est l’ornement principal de l’homme. Et c’est pour cela que je leur dis :
« Qui s’abaisse sera élevé, et qui s’élève sera abaissé ! Ne prêtez pas attention à votre amour-propre pour avoir connaissance de quel degré est votre valeur morale spirituelle, mais attendez que ce jugement soit émis par d’autres, plus sages et plus haut placés que vous ; ainsi vous éviterez toute réprimande ; parce que, qui se juge de cette façon de soi-même, celui-là est déjà jugé. » Lorsque un homme fait une invitation, il doit s’efforcer d’unir à cet acte et d’avoir en vue l’amour fraternel ; et je voulus leur montrer que même dans la plus petite action, l’homme doit se souvenir de sa haute valeur spirituelle, et que, autant que possible, en toute action il doit être ajouté un acte d’amour envers le prochain, afin que sa propre conscience aussi en soit récompensée par sa joie. C’est pour cela que j’ajoutai : « N’oubliez pas les autres à récompenser un service d’amour, parce que quand tu en es récompensé, l’effet de ta bonne action cesse ; ne rendez donc pas un dévoué service seulement à qui peut vous le rendre en retour, mais aussi à ceux dont il vous a résulté que déjà précédemment ils n’ont pas été en mesure de vous le rendre, et même à ceux qui pourtant sont capables de vous récompenser avec de l’ingratitude. En faisant ainsi on donne la preuve que l’on n’a pas en vue des avantages terrestres, mais bien des principes moralement plus élevés. Les conséquences qui vinrent à se produire suite à cette invitation, comme je le décrivis en cette parabole, où chaque invité s’était excusé avec quelque prétexte, devaient mettre en relief pour mes auditeurs combien l’on obtient peu de gratitude et de reconnaissance à prodiguer des faveurs au bénéfice de ceux qui croient ne pas en avoir besoin. Attendu que ceux pour qui le souper avait été apprêté à l’origine, ont renoncé à venir, alors j’ai décidé d’inviter tout le reste de l’humanité, à laquelle, bien qu’encore pauvre, aveugle, boiteuse et estropiée en esprit et donc pas encore en mesure de pouvoir bien comprendre mes paroles, mais qui cependant est affamée et assoiffée de nourriture spirituelle que je lui présente au moyen de mes serviteurs, à laquelle donc, il sera offert aussi l’aide pour pouvoir digérer avec facilité ce saint aliment ; mais à ceux qui, dans leur orgueil et dans leur présomption, estiment se suffire à eux-mêmes et être illuminés, et dédaignent ma parole, à ceux-là sera retenu pour longtemps ce substantiel aliment depuis longtemps préparé pour eux. Tous ceux, qui après les tribulations de la vie terrestre, se rassemblent au grand souper précédant mon retour, trouveront réconfort, repos et paix, et arriveront à moi par la voie la plus facile et la plus courte ; les autres par contre, qui dédaignent ma parole, et s’en seront remis à eux-mêmes et à leur science, devront parcourir encore une route longue et fatigante avant d’atteindre de nouveau le moment d’être invités à mon souper et être rassasiés avec mon pain d’amour. Seuls les durement frappés, les abandonnés du monde, sont ceux qui prêtent attention à mes paroles, et c’est dans le nombre de ceux-ci que je choisis mes serviteurs qui iront chercher partout, par les chemins, des gens pareils à eux ou encore plus nécessiteux et spirituellement imparfaits, pour les amener à mon souper. Et il est chose facile de ramener de telles personnes à une compréhension filiale, et de leur inspire confiance en moi, parce que l’oppression du monde a déjà travaillé en eux la patience et la douceur ; tandis que ne pourront être réveillés et nourris ni l’orgueilleux, ni la superbe, puisque ces derniers, possédant biens et fortunes mondaines, et qui occupent des positions sociales haut placées, croient que le spirituel n’est utile seulement qu’à ceux qui vivent dans l’indigence, comme un réconfort pour le manque de biens matériels. La maxime suivante : quelle vous serve quotidiennement de règle :
« En chacune de vos actions, cherchez à ne pas oublier le spirituel ; efforcez-vous avec l’amour, avec la douceur et la patience, de réveiller chez les autres l’amour et la confiance ; et qu’en outre chaque jour votre comportement soit comme si le soir même vous deviez prendre congé de cette terre. Consultez chaque soir votre conscience, et demandez-vous si, dès lors que Dieu vous appelât à lui ce jour même, vous pourriez aussi être en mesure de lui rendre compte sans angoisse et sans crainte de votre œuvre de cette journée ? » Voyez de quelle façon continuellement je vous aide pour spiritualiser et ennoblir votre intérieur, afin qu‘en premier lieu vous vous rendiez par vous-même capables et aptes à me servir avec succès d’instruments aux hautes fins par moi déjà préfixées depuis l’éternité, lorsque je vous accordai que vous, choisis parmi tant, vous jouissiez de la grâce d’être personnellement éduqués par moi avec des communications directes. AMEN !