Jean XIV : version texte | version audio
Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
Là où un homme éprouve de la sympathie pour un autre, et que ce dernier est en outre de position plus élevée, et qu’il est plus sage, il est certain que le premier lui montrera sa sympathie et son estime, en suivant en pratique et en toute précision les enseignements et les conseils qui lui seront donnés par l’ami ou le maître. De cette façon l’inclination et la sympathie de l’un sont payées de retour par l’amour de l’autre, et ainsi est suscité un accord spirituel, semblable à celui qui d’habitude règne entre le membres d’une famille qui vit en bonne harmonie sous le même toit. Tel est à peu de chose près le sens de ces paroles que je dis autrefois, et qui constituaient un encouragement à persévérer par amour pour moi sur la voie sur laquelle ils s’étaient désormais dirigés, à rester fidèles à la paroles, à vivre en conformité avec cette même parole après mon départ. C’est pour cela que j’attirai leur attention, « Que moi et le Père nous sommes un, et que celui qui me voit, voit aussi le Père », puisque, ils pensaient encore toujours trop en hommes terrestres, et ne pouvaient pas dans leur esprit se représenter un homme totalement spirituel, ni une influence spirituelle, et pas non plus un être plus élevé sous une enveloppe corporelle. Seule l’observance de mes paroles, oui mieux les œuvres conformes à celles-ci, constituent la pierre de touche qui doit montrer si l’homme a la réelle résolution de me suivre sur la voie de l’humilité et de l’abnégation car, moi-même je marchai en renonçant aux commodités de la vie terrestre, et avec l’aspiration unique au royaume éternel, spirituel. Nombreux sont en ce monde ceux qui ne comprennent pas ce que veut dire : « m’aimer », ou bien qui voudraient m’aimer comme cela leur est le plus commode, je ne peux prendre demeure dans leurs cœurs comme Père, et pas même comme fils, car en eux il n’y a de place que pour les soucis du monde, et non pas pour moi ; et l’on ne pense seulement à moi et à ma doctrine qu’à chaque fête ecclésiastiques, ou bien quand surviennent d’amères expériences et des malheurs qui viennent leur remettre en mémoire qu’à côté du monde matériel il doit exister aussi un monde spirituel, de même qu’un seigneur qui les dirige et les maintient tous les deux. Comment pourrais-je, moi exécuter ma promesse de prendre demeure dans des cœurs semblables, où seul l’égoïsme est l’unique aliment de telles âmes ; alors que ma doctrine n’a rien à faire avec leurs principes et leurs penchants, sauf que dans ma personne ils trouvent, comme déjà dit, une pierre de touche dont tirer profit. De tels hommes cherchent en vain la paix et la tranquillité, et ils s’acharnent ensuite à m’accuser, moi, la nature, le destin et les circonstances, mais cependant jamais ils ne voudront reconnaître qu’en eux-mêmes réside la cause promotrice de leur propre infortune ;et tel sera leur sort que, ni un consolateur, ni un porteur de paix, ne pourra descendre en eux, parce que ce n’est pas de l’extérieur que l’on peut se procurer un lien de paix avec soi-même, mais bien de l’intérieur du cœur où demeure l’étincelle divine promotrice de l’amour. Et si vous voyez présentement les hommes se faire toujours plus mauvais et plus méchants, mécontents, cruels et égoïstes, la cause de tout cela est à rechercher dans le fait que l’on ne connaît plus : « La voie qui mène à la paix, à la pondération, à la tempérance et à la pleine soumission à ma direction comme Père d’amour ! » Plus les hommes aspirent aux fugaces plaisirs du monde et à des positions plus brillantes, d’autant plus ils s’éloignent de la source originaire de toute véritable vertu et le mot « amour » leur reste inconnu, mais ils le remplacent par le mot « plaisir », auquel sans aucun doute, ils ne manquent pas de donner la chasse avec toute l’ardeur de leurs principes stimulants. Et c’est en cela que tient la cause principale des suicides comme conséquence du dégoût, par le fait que l’illusion ne répond pas à l’action, et que ce qui est atteint n’est pas ce qui est désiré, à cause de la voie sur laquelle ils se sont engagés, où en même temps il y a une démonstration efficace de combien faible est en eux le concept d’une vie éternel, spirituelle, où un salaire, tant pour le bien que pour le mal, attend ceux-là, au passage dans l’autre vie. Il est certain que pour ceux qui effectivement m’aiment, me suivent et veulent me montrer leur amour avec les œuvres, il est rendu très difficile de progresser en vivant parmi de semblables hommes, parce qu’ils doivent combattre contre l’opinion de la majorité, et ils ne peuvent seulement que récolter raillerie et haine, comme cela arriva autrefois à mes disciples. Ce combat justement est indispensable pour pouvoir devenir mes enfants ; parce que s’il n’y avait pas un Dieu, un être suprême qui veut vous élever comme ses enfants, alors il est certain que, selon les concepts et les exigences des hommes, il serait suffisant pour vous de vivre comme la grande majorité des hommes, c’est-à-dire : en vous limitant à me rendre honneur seulement pour vous avoir donné les meilleurs enseignements, mais en restant toujours libres de juger comment et quand vous avez à les mettre en harmonie avec vos exigences mondaines. Mais moi je ne l’entendais pas ainsi, lorsque je dis à mes disciples :
« Si quelqu’un m’aime, il observe ma parole ! » Parce que l’amour qu’on me porte doit être montré par les actes. Mes disciples d’alors avaient contre eux des païens ou des juifs fanatiques ; et aujourd’hui devant vous, vous avez des incrédules ou de fanatiques commentateurs de la lettre, et des fidèles de la cérémonie, aux idées étroites, dont les premières ne croient rien parce que cela leur convient, tandis que les autres considère avoir déjà accompli tout leur devoir envers moi quand ils ont observé les coutumes et les pratiques religieuses. A présent je prendrai demeure chez ceux qui m’aiment et observent ma parole ; je serai leur conseiller et leur guide. J’enverrai à leur rencontre des âmes mûres, assouplies par les durs revers du sort, âmes qui, ayant goûté la caducité du monde, après bien d’amères expériences, et même poussées par la nécessité, aspirent à quelque chose de meilleur, et sont les plus accessibles. Je ferai en sorte que mes disciples actuels se renforcent toujours plus dans la foi et se confient à ma direction, et en prenant demeure dans leurs cœurs je les récompenserai de tout ce qu’ils doivent supporter à cause de moi et de ma doctrine, afin que même au milieu du sombre ouragan de toutes les passions humaines, ils conservent clairement devant eux la vision de la mission qui les attend, et ne perdent pas de vue les buts de leur mission. La raison pour laquelle déjà depuis de nombreuses années mes communications directes coulent plus abondantes, la raison pour laquelle je vous donne tant de pain céleste, c’est que maintenant s’approche le temps où le monde atteindra l’apogée des égarement et tout bonnement les antipodes des buts premiers de ma création. Mais afin que les hommes ne soient pas tous perdus, j’ai établi que présentement quelques-uns seulement consacrent à communiquer ma parole et ma doctrine, non corrompues, non voilée, mais bien claires et compréhensibles. Aujourd’hui grâce à l’imprimerie, la diffusion en est beaucoup plus facile, et le rayon de mon éternelle lumière d’amour et de grâce peut mieux pénétrer partout, particulièrement là où les ténèbres de la puissance mondaine veulent le plus s’imposer. Je veux maintenant ouvrir les yeux aux incrédules, et à qui commente littéralement et avec le seul intellect mon écriture, je veux en expliquer le vrai sens intérieur. Soyez donc fort, ô peu nombreux qui, dispersés en divers pays, conservez dans votre cœur ma perle précieuse ! Ayez confiance en moi, parce que je demeure auprès de vous et en vous ; je vous guiderai et je ne vous abandonnerai jamais tant que vous m’aimerez et vous en tiendrez à ma parole. A vous j’ai expliqué tout le mystère de la vie, mon moi, ma création, et la situation des hommes par rapport à moi, et à eux-mêmes ; de sorte qu’il n’y a pas d’excuse à pouvoir apporter, comme si vous ne l’aviez pas su. Ma parole n’est pas encore saisie dans sa plus grande profondeur spirituelle ; mais pour remédier à cela je saurais bien ce qu’il vous faut avant de vous envoyer mon consolateur ; je le précède sous forme d’amères expérience et de doutes, pour éloigner ainsi même les dernières ombres dans le cœur de mes fidèles. Car celui qui a une mission, doit avant tout pouvoir influer sur les autres, être fort en lui-même, et il doit savoir avec exactitude ce qu’il doit et ce qu’il ne doit pas faire. Mes paroles sont simples et claires ; cependant ce ne doit pas être à l’amour- propre de servir d’interprète, parce qu’alors le commentateur faux et imprudent, ne pourra trouver auprès de moi aucune excuse valable. Examinez-vous donc bien, et sachez que je ne tolère aucun badinage, ni ne permets que l’on vienne traiter avec moi comme et quand il vous convient le mieux. La vie est sérieuse, et sainte ma cause ! Derrière le fugace simulacre de vie terrestre, il y a une vie vraie et éternelle ; et c’est là le vrai royaume de Dieu en vous. Si vous m’aimez, vous observerez ma parole, ainsi vous rendrez à vous-même le plus grand service, car avec l’amour et de nobles actions vous vous acquerrez des facilités de progrès et une meilleure position dans l’au-delà. Que puis-je vouloir sinon le bien, étant donné que je suis la bonté infinie ! Je ne veux que l’amour, car avec ce même amour je veux faire moi-même de vous des êtres spirituellement supérieurs, puisque moi, en tant qu’être suprême, je désire avoir autour de moi, seulement de tels enfants, avec un discernement capable de reconnaître qui je suis et ce que signifie mon royaume, et qui ne cherchent rien autre que moi seul dans leur paix et avec ma joie. Montrez donc que vous m’aimez en ayant la fascination de ma parole elle-même, afin de pouvoir susciter par là chez les autres aussi une sainte envie, et que puisse enfin se réaliser en vous la parole de l’évangile, qui promet que :
« Le Père vous aimera aussi, et nous viendrons et nous prendrons demeure chez vous. » AMEN !