« Jésus guérit un sourd-muet »


Marc VII-32 : version texte | version audio


Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

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La prompte guérison d’un sourd-muet dont fait mention ce chapitre de l’évangéliste Marc, fut un des actes que je devais de temps en temps accomplir, afin que mes disciples, de même que les foules qui me suivaient, se persuadent aussi par les faits que mes paroles étaient d’origine divine, et que ma présence sur terre renfermait en elle une mission plus élevée que celle d’un prophète ou d’un voyant. Le peuple était habitué aux choses extraordinaires que les mages lui servaient, et aux faux prodiges des Esséniens, là où le peuple incapable de juger, le considérait comme de vrais miracles ; et il estimait avec trop de facilité, comme extraordinaires et favorisés de la grâce de Dieu, des hommes qui n’étaient pas dignes d’une telle distinction. C’est pourquoi, j’accomplissais des guérisons et des prodiges tels que charlatans ou mages n’étaient pas en mesure d’accomplir. En ce qui concerne l’acte-même des guérisons que j’opérais, il y a une signification qui va au-delà du fait qu’il ne s‘agissait pas seulement d’avoir voulu avec de telles guérisons simplement faire parler de moi et de ma puissance. Je défendais souvent, tant aux guéris qu’aux témoins du fait, comme il en fut ainsi dans le cas en question, de parler outre mesure du fait arrivé ; défense qui cependant était seulement rarement observée, comme il arrive d’ailleurs de tout ce qui est prohibé ; à savoir que justement à cause de la prohibition s’élève aussitôt, plus puissante, l’envie de la transgresser. L’apôtre Paul sentait aussi cette impulsion en lui, quand en soupirant il s’écriait : « S’il n’y avait pas de loi, il n’y aurait pas le désir de pécher contre elle », et il reconnaissait avec ces paroles la faiblesse de la nature humaine. Mais en même temps en ces paroles se cache un avertissement à se garder de concevoir une trop grande sûreté d’avoir atteint un degré suffisant de force, afin d’éviter ensuite de cette façon une chute d’autant plus profonde qu’on l’attend moins. Vous devez savoir qu’en toute parole que j’ai prononcée, et plus encore en toute action que j’ai accomplie durant mon pèlerinage terrestre, il est contenu, et de bien loin, beaucoup plus de spirituel que ne peut le suggérer la simple considération, du fait que ce n’était pas l’occasion ou les circonstances qui les provoquaient, qui me conduisaient à annoncer ma doctrine au peuple qui me suivait ; et que chacune de mes paroles a un sens bien plus vaste et plus profond que ne l’estimaient les auditeurs d’alors, et que n’ont cru trouver dans mes paroles même aujourd’hui la plus grande partie des commentateurs et des scrutateurs de la bible. Être sourd, est un état par lequel l’homme intérieur spirituel privé d’un sens, doit renoncer à beaucoup des agréments et des influences spirituelles du monde extérieur qui, par contre, pour un homme qui entend affluent de toute part pour lui montrer que dans la matière, en la faisant vibrer, on obtient le son où se cachent des choses bien plus grandes et plus spirituelles qu’ils ne l’estime ; car dans les impressions produites par le son de la plus légère rumeur jusqu’à la plus sublime harmonie musicale, ou bien jusqu’à l’expression encore plus haute de toutes les idées spirituelles par la paroles, tout n’est qu’une série progressive de jouissances, d’expressions et de manifestations de ma divinité éternelle et infinie dans ma création matérielle ; manifestation qui, pour si nombreux que soient les organes de l’ouïe dans le créé, suscitent toujours tout autant d’impressions diverses ; ces impressions cependant restent toutes étrangères au sourd, et sont pour lui inexplicables, comme le sont la lumière et les couleurs pour l’aveugle, en particuliers quand ces défauts existent déjà depuis la naissance. « Muet » est le contraire de « sourd ». Si, chez le sourd, l’homme intérieur, c’est-à-dire l’âme, est privée, à cause du manque de l’ouïe, de milliers d’influences et d’impressions de l’extérieur, le muet par contre ne peut communiquer à d’autres par la paroles vocale les impressions et les influences récoltées de l’extérieur au moyen des autres sens et élaborées en lui, qui constituent ensuite l’irradiation de son intérieur ; mais il peut le faire tout au plus d’une manière imparfaite, seulement au moyen de la parole écrite, avec des signes et des gestes, ou au moyen de sons inarticulés. Or, les communications réciproques entre les hommes représentent plus que tout une nécessité capitale pour le développement spirituel de l’âme, et c’est pourquoi il est compréhensible que celui qui est muet n’est pas seulement privé en très grande partie du plaisir que l’on éprouve à pouvoir réfléchir les impressions reçue de l’extérieur, mais qu’il se trouve aussi empêché dans le développement de son âme.  Et maintenant que je vous ai expliqué avec les plus grands détails la signification de ces deux mots, et du manque de l’une ou de l’autre faculté ou bien de toutes les deux, maintenant seulement vous pouvez vous figurer avec précision ce que représente vraiment la condition en laquelle vient à se trouver l’âme de ces hommes à qui manquent l’ouïe et la parole, à savoir, qu’ils n’ont pas la possibilité de percevoir ou bien d’accueillir les harmonie de l’extérieur, et de refléter les impressions suscitées par l’extérieur, à l’homme animique intérieur. Ce double défaut constitue un obstacle énorme au progrès pour le développement de l’âme ; car celui qui seulement autrement qu’avec l’ouïe peut accueillir en lui ce qui existe hors de lui, celui qui sans la parole ne peut communiquer à d’autres, seulement que péniblement et de façon incomplète, ce qu’il a accueilli en lui ; celui-là malheureusement dans ma création est privé de très nombreuses choses qui sur d’autres au contraire se déversent à foison et même inconsciemment en leur sein. Ce n’est pas sans raison profonde que le peuple me pria de guérir ce sourd-muet, parce qu’il était guidé par la pensée que cet homme aussi ambitionnait d’entendre Ma Parole ; et l’ordre étant restauré dans les deux organes, il put finalement être lui aussi richement nourri par une plénitude spirituelle encore jamais présagée, au point de pouvoir comprendre sa mission, de même que la mienne aussi sur la terre. Combien ne dis-je pas continuellement ; « Ephéta », c’est-à-dire : ouvrez vos yeux et vos oreilles, écoutez le chant de joie de mon immense création, où tout en commençant par le plus petit atome, jusqu’au plus grand soleil central, tout prêche seulement l’Amour. Ouvrez vos oreilles, et permettez à votre cœur de pénétrer l’esprit de ma doctrine qui veut faire de vous quelque chose de plus grand et de plus noble, que de simples animaux vivant, dévorant et végétant, doués d’un degré d’intelligence seulement plus grand par rapport aux autres animaux. Chaque jour, à chaque heure et même à chaque instant, je crie et j’appelle les hommes, et je leur montre avec chaque émotion de l’esprit, avec chaque pensée et chaque idée jaillissant en leur intérieur, que dans l’homme-animal corporel matériel, se cache un autre homme plus noble, plus élevé et plus spirituel, dont la mission serait de spiritualiser son propre extérieur, et de le rendre comme un digne revêtement du vrai homme intérieur. Mais regardez, par milliers hélas sont les hommes qui se sont d’eux-mêmes condamnés à la surdité ; et, à cause de cela, ils ont perdu aussi le bon usage de la parole. Ils ne comprennent pas l’immense trésor de béatitude spirituelle qui existe dans la mère-nature qui veut influer sur eux ; ils restent complètement froids et insensibles à ses impressions ; toutes les harmonies spirituelles passent inaperçus devant leurs sens atrophiés, parce que leur intérieur est complètement vide, ou bien est rempli seulement de ces impressions qui ont leur origine dans les plus basses sphères de la matière et de la sensualité, et qui donnent à de tels êtres, l’empreinte de la brute au lieu de celle de l’homme. L’intérieur de ces hommes est privé d’amour et de sentiments raffinés, et comme ils n’accueillent en eux rien de spirituel, ils ne peuvent donner que ce qui est en eux. Leurs vues sont dominées par le même élément dont est formé leur âme ; si celle-ci est matérielle, tout ce qui procède d’eux est matériel, et celui-ci domine en tous les domaines, tandis que selon leur jugement certes, le spirituel n’est qu’une hallucination d’esprits malades. Grâce aux paroles que désormais depuis de nombreuses années je vous accorde, de nouveau je crie à mes enfants fourvoyés mon « Ephéta » , et je mets mes doigts dans leurs oreilles pour qu’ils se réveillent avec de douces harmonies, avant que la nature entière ne le fasse moyennant le fracas des tonnerres et l’éclat des trompettes, afin qu’il aient à faire attention à ce qu’ils ne veulent pas entendre maintenant par les voies pacifiques. Rien dans la création ne doit rester muet, car muet équivaut à spirituellement mort. Tout ce qui existe doit M’attester en se réjouissant de ce qui vit, et qui en toutes les choses créées reconnaît son créateur et son Père aimant. De sorte que la création matérielle ne doit être autre chose que le substrat du spirituel, et ce dernier doit concourir à la spiritualisation de ce qui est matériel. Dans la création, rien ne doit être sourd-muet, et d’autant moins l’homme qui, en tant que l’ultime et le plus parfait produit de la création matérielle sur cette terre, porte en lui Mon image spirituelle Divine. Laissez-vous guérir aussi par moi comme ce sourd-muet, afin de pouvoir annoncer aux autres à haute voix, avec la puissance de la pleine conviction que ces faits et ces prodiges opérés il y a maintenant presque deux mille ans, étaient spirituellement destinés seulement à signifier quels avaient été Mes desseins envers l’humanité entière, lorsque je la créai ; humanité en laquelle je ne voulus jamais et ne veux pas non plus maintenant élever « ni sourds ni muets », mais bien plutôt en laquelle Je veux élever pour Mon royaume, des hommes qui aient des oreilles bien ouvertes pour entendre et moi et ma création, et un langage sain et éloquent pour proclamer à haute voix : « Hosanna au plus haut des cieux ! Gloire à celui qui nous a donné cette grâce extraordinaire de pouvoir l’entendre, et qui nous donna aussi les moyens de manifester aux autres ce que nous entendons, afin que cela devienne un bien commun pour tous ceux qui veulent devenir ses enfants. » Élevez vers moi chaque jour cet hymne de louanges, et montrez au monde avec les paroles et avec les œuvres, que vous, durant votre vie terrestre, vous n’avez été ni sourds ni muets, et cela pour votre salut, comme aussi pour le salut de votre prochain. AMEN !