Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
En version texte :
Ce chapitre vous raconte plusieurs miracles accomplis par Moi, et vous dit de quelle manière je répondis aux objections faites des pharisiens pour critiquer ma façon d’enseigner et d’agir. Dès le premier miracle sur le paralytique, Je les avais exaspérés, étant donné qu‘avant de le guérir je lui avait dit : « Tes péchés te sont remis ». Je pardonnais les péchés au paralytique en premier lieu pour sa foi et sa ferme conviction partagée aussi par ses parents et amis que je pouvais le guérir ; et en second lieu, si je voulais le guérir, je devais d’abord lui pardonner ses péchés parce que lui ; comme la plus grande partie des infirmes, s’était procuré le mal de lui-même pour avoir péché contre sa propre nature, et il avait donc dû en supporter les conséquences. Les pharisiens croyaient que le droit de pardonner les péchés appartenait seulement au grand prêtre et à eux-mêmes, et ils considéraient mon acte comme une usurpation ; d’où en conséquence leur irritation, convaincus comme ils l’étaient que je voulais m’arroger les droits sacerdotaux de leur compétence. Mais je leur montrai que, non seulement je pouvais pardonner au sens le plus vrai du terme les péchés, mais que j’avais aussi la faculté de guérir les conséquences de ceux-ci, faculté que justement ils n’avaient pas et que pour cette raison ils ne pouvaient pas les guérir. Et c’est pourquoi ils étaient plein d’envie et de haine, en voyant qu’avec de telles preuves concluantes qui témoignaient en ma faveur, je me gagnais le peuple qui, par conséquence, s’éloignait d’eux peu à peu. En ces temps je cherchais à corriger en toute occasion les fausses idées de mes auditeurs afin de les guérir par ce moyen de leur infirmité spirituelle, et combien je renforçai au moyen des œuvres la vérité de ma doctrine.
Autrefois, je devais réfuter avec des paroles les faux concepts que l’on avait des choses spirituelles, et comme preuve de la véracité de ces paroles, je devais aussi les mettre en valeur avec des œuvres correspondant à ma puissance. De cette façon, mon travail tendait à ramener, un peu à la fois, à leur juste valeur, toutes les coutumes mal interprétées, et à rendre ainsi libre la voie pour que ma pure doctrine spirituelle pût avoir accès
dans leurs cœurs. Et c’est pour cela que je leur dis : « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades : » – « Je trouve plaisir dans la miséricorde et non dans le sacrifice. » – « Car je ne suis pas venu appeler à la pénitence les justes mais les pécheurs ! » Et, à l’observation que me fut faite sur le jeûne, je répondis : « Comment les invités aux noces peuvent-ils observer le jeûne et l’abstinence alors que l’époux est près d’eux ? Des jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront ! » – « Personne ne met une pièce en étoffe neuve sur un vieil habit ! » – « Pareillement on ne met pas de vin nouveau dans de vieilles outres. » De tout cela vous pouvez relever comment Moi, de diverses façons, avec les œuvres, avec les paroles et avec les paraboles, je combattis les vieux préjugés, afin que fût reconnue dans son esprit Ma doctrine, et qu’elle ne fût pas entremêlée avec des cérémonies mortes, avec des actes du culte ecclésiastique ; il était donc nécessaire que ma parole devînt vérité dans leurs cœurs ; et ainsi : « Qui veut m’adorer , doit m’adorer en esprit et en toute vérité ». Je voulus inciter aussi mes disciples à coopérer à mon travail quand je leur montrai mes nombreux enfants sortis du droit chemin, je leur dis que grande était la récolte, mais peu nombreux les travailleurs, et je les exhortai avec ces paroles : « Priez donc le Seigneur de la Récolte afin qu’il envoie des travailleurs sur les champs ! »
Mais à présent revenons à la guérison du paralytique. Au moment d’opérer sa guérison je dis d’abord : « Tes péchés te sont pardonnés », car son mal provenait des péchés commis par lui contre son propre corps. Je les lui pardonnai, parce qu’il ne savait pas s’être procuré par lui-même le mal en allant à la chasse des plaisirs sensuels, et justement parce qu’il ne pouvait pas encore comprendre ses péchés, et encore moins s’en repentir ; ainsi je ne lui dis même pas, comme je l’avais fait en d’autres occasions : « Va et ne pèche plus ! » La guérison instantanée opérée sur lui au moyen de ma seule parole devait avant tout l’amener à méditer plus profondément, parce que ce qui était arrivé d’extraordinaire sur lui, avait pour but de lui fournir la preuve que ce n’était pas ce qui lui avait procuré le plaisir qui était justement une vraie valeur dans la vie de l’homme, mais qu’il devait exister au contraire quelque chose de plus noble, de spirituel, apte à lui offrir quelque chose de meilleur que la simple excitation des sens. Il était en outre dans mon intention, d’élever avec mes paroles l’infirme paralytique et de rabattre au contraire l’orgueil des pharisiens, en faisant en sorte qu’ils sentissent leur propre inanité en face de mon œuvre, étant donné qu’ils n’avaient jamais été en mesure de mettre en valeur leurs paroles avec des actes, ainsi que je le faisais ; or, on sait que les actes ont un langage qui parle continuellement, tandis que les paroles se dissipent. Ainsi, beaucoup des paroles que je prononçai, tendaient à modérer et à circonscrire dans des limites voulues, le vaniteux et orgueilleux intellect humain, afin qu’il s’humiliât et se pliât devant la haute puissance de l’Esprit. Les faux concepts que l’on attribue à la matière et à l’esprit et les actions perverses qui en dérivent à cause de l’ignorance, ce sont les péchés que continuellement en tout temps je dois pardonner afin que la plus grande partie de l’humanité ne soit pas perdue. Aujourd’hui, les hommes, en particulier les intellectuels, cherchent à expliquer tous les événements qui se manifestent, tels ceux des éléments, ou bien ceux politiques, en les faisant toujours dériver de causes purement naturelles et normales, alors que bien rarement ils s’aperçoivent que c’est Moi, toujours le même, celui qui les aide à se tirer du piège quand, dans leur supposée sagesse, ils se trouvent enveloppés dans des événements malheureux en lesquels ils se sont fourrés avec un enchevêtrement de fausses conditions . Ainsi je guéris plus d’un quand je vois que sa foi est ferme et décidée, mais toujours après l’avoir conduit au cours de son pèlerinage en des circonstances telles, qu’elles lui laissent le temps de repenser à ses propres erreurs et de les corriger. Et même maintenant plus d’un parmi vous gémit sous le poids imposé par la conscience de sa propre faiblesse ; mais il suffit que lui aussi s’approche de moi avec sa ferme foi que je le guérirai, et alors bientôt il entendra dans l’intérieur de son cœur cette voix faible mais assurée qui lui dira : « Tes péchés te sont remis, lève-toi, prends ton lit et rentre chez toi ! » Ce qui signifie : « Ne t’étends pas sur la vie des autres, ni sur les éventualités futures ou sur des circonstances meilleures, mais jette loin de toi tes faiblesses qui te faisaient rester sur un lit de souffrance et de mort, prends sur tes épaules la responsabilité de tes fausses idées et des erreurs parmi lesquelles tu tâtonnais jusqu’à présent et avance d’un pied ferme et avec foi vers le perfectionnement qui conduit à ta patrie spirituelle. Quand aux fausses idées et aux erreurs sur lesquelles jusqu’à présent tu couchais comme un infirme sur son lit, malgré leur poids, elles ne te barreront pas la route du progrès, surtout si tu t’en libère totalement. Mais il faut seulement que tu procèdes à une commutation des valeurs ; au lieu d’être couché mollement sur elles-mêmes, tu dois au contraire, conscient du manque de toute leur valeur, prendre les conséquences sur tes épaules. Ainsi vous fûtes par Moi préférés à beaucoup d’autres et qui de façon particulière, fûtes instruits personnellement par Moi en ma doctrine d’amour, vous devez commencer à vous guérir vous-mêmes. A cet effet cependant je vous envoie les circonstances, pour que soit mise à dure épreuve la constance de votre esprit, et que la foi soit tenue en haleine afin qu’elle ne faiblisse pas, et qu’elle aide à mener les malades à la complète guérison, pour que, après guérison, ils puissent servir de bon exemple aux autres. Sur un vieil habit usé par le péché, je ne peux vous appliquer de pièces neuves, car l’habit se déchirerait encore plus, en effet il faut se dépouiller complètement du vieil Adam, et à sa place en endosser un neuf ; ainsi en premier doivent être remis tous les péchés, qui doivent être rejetés comme l’origine de tout mal . A la réalisation de ce but doit aussi contribuer chaque parole, chaque action, chaque événement, pour que soit augmenté le nombre des travailleurs nécessaire à la récolte. Dans ce but il faut des travailleurs volontaires, à la hauteur de leur tâche, en ayant déjà dépassé l’école de l’expérience et de la connaissance spirituelle, grâce à laquelle ils seront appelés ensuite à instruire les autres. Le résultat final des épreuves, des luttes et des souffrances doit donc arriver avec l’élimination des vieilles habitudes mauvaises qui contrarient les dispositions du pur et divin amour et avec la vêture de l’habit du pur amour et de la divine vérité, habit que l’on doit se procurer à ses propres frais tant pour soi-même qu’aussi par amour du prochain, afin que, lorsque résonnera l’appel : « Lève-toi, prends ton lit et rentre chez toi », lui aussi puisse suivre avec allégresse les biens portants, comme ses guides et ses chefs, sur la route qui conduit à sa vraie patrie.
Je vous apporte en grande abondance les remèdes, et quand vous serez tout à fais guéris, alors vos ferez partie de ces travailleurs qui travailleront pour la récolte, à laquelle d’ici peu il sera procédé en mesure si grande que jusqu’à présent sur le monde cela n’a pas été le cas !
AMEN !