« Jésus guérit dix lépreux. Ce qu’est vraiment la foi. »


Luc XVII : version texte | version audio


Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

En version audio


Cet acte fut donc une preuve de ce que peuvent la ferme volonté et l’inébranlable confiance, lorsque toutes les deux dominent complètement l’âme. Je dis aussi cette fois aux disciples, quand ils me prièrent de renforcer leur foi : « Si vous aviez la foi de la taille d’un grain de sénevé, vous pourriez dire à ce mûrier : déracine-toi et plante-toi dans la mer ! Il vous obéirait. » Ce que ces paroles signifient spirituellement, je le montrai justement peu après avec la guérison de ces lépreux, afin que mes disciples puissent voir l’efficacité de la foi qui, en beaucoup d’occasions leur manquait à eux-mêmes. Et puisque cet exemple de foi ferme a été choisi comme texte de l’écriture pour ce sermon dominical, nous voulons considérer précisément ce que veut dire « croire », parce que ce mot est en vérité dans la bouche de beaucoup, mais dans le cœur de bien peu. Dans le sermon précédent je vous expliquai l’amour de soi-même et l’amour du prochain ; dans le sermon de ce dimanche vous apprendrez au contraire à connaître ce que signifie et ce que veut dire « avoir la foi », car ces mots sont souvent prononcés avec beaucoup de facilité, mais à peine un sur mille à peu près les comprend spirituellement dans leur plus haute signification. Or, que signifie vraiment « avoir la foi » ? La majeure partie de vous répondrait de cette façon : « Avoir la foi veut dire être convaincu que cette chose ou celle-là est vraiment telle qu’elle est annoncée ou expliquée » ; ou bien « Avoir la foi, veut dire : S’appuyer sur la véracité reconnue de celui qui dit ceci ou cela », oui bien : « J’ai foi en cette chose pour le fait que c’est cet homme qui me l’a dite, et que je lui prête beaucoup de confiance au point d’en être persuadé ». Partout vous recevez de telles réponses ou autres semblables ; cependant toutes celles-ci sont là pour montrer sur quels faibles fondements s’appuie cette foi. Ce n’était pas d’une semblable foi que j’entendais parler lorsque je dis à mes disciples : « Si vous aviez la foi, vous pourriez déplacer des montagnes ! »
La foi que j‘enseignais à me disciples et dont je voulus montrer pratiquement la puissance et la rendre compréhensible en plus d’une circonstance, de même qu’en celle de la guérison des dix lépreux, est dans le monde spirituel une force de très loin plus puissante que vous ne le croyez et l’imaginez, car une telle foi est la ferme conviction que telle ou telle chose doit irrémédiablement arriver. Cette foi est une intromission dans mon pouvoir, c’est une participation à Ma toute puissance que j’accorde volontiers à ceux qui vraiment méritent le nom de « Mes enfants », lesquels notez-le bien, n’abuseront jamais de cette extraordinaire puissance, parce qu’ils voient bien trop clairement combien grand est un semblable don de la part d’un créateur Tout-Puissant, don que seul un fils aimant peut recevoir du Père. Cette foi, cette intime conviction était, et est, celle qui autrefois manquait à mes disciples, et comme encore présentement elle manque presque à tous les hommes ; et c’est pourquoi je veux vous encourager à tendre de tout votre zèle à l’obtention d’une telle foi, qui en vérité trouve ses bases dans l’amour pour Moi ; parce que, bien que pour l’obtenir ce ne soit pas si facile, comme de prime abord il pourrait le sembler, en raison du fait qu’il faut pour atteindre un tel but, un grand empire sur soi-même et une grande pureté de mœurs ; cependant vous pouvez dans le moments de très grande inspiration vous rendre partiellement participants de cette foi, de la Divine puissance qui en dérive, parce que vous avez finalement saisi le concept de ce puissant instrument de la Puissance de Mon amour Divin, moyennant lequel je veux éduquer mes enfants afin qu’ils deviennent Mes coopérateurs. Vous ne comprenez pas encore les mots « Je veux », parce qu’ils se fondent sur la foi ; et ce que l’on veut doit aussi irrévocablement arriver. Cette puissance de la volonté est cette foi qui peut faire déplacer les montagnes, c’est-à-dire qui se sert des lois les plus cachées de la nature, ignorées encore de l’homme, c’est-à-dire de l’intelligence humaine, pour rendre possible selon ces lois plus d’une chose qui jusqu’alors appartenait à l’impossible, ou qui plutôt jusqu’à présent était estimée telle. Mais faite bien attention ! En ces cas, tout ce que vous voulez, doit être voulu uniquement et seulement à des fins purement spirituelles, et en second lieu seulement par mon intermédiaire et Ma Puissance, car sans elle vous êtes impuissants. Qu’est d’autre l’imposition des mains dans l’application du magnétisme, sinon la force de volonté qui s’accompagne de la foi elle-même, laquelle fermement et inébranlablement confiante en Moi, enlève en peu de temps des maux qui autrement auraient subsisté encore longtemps ? A cette foi tout cède ; non pas par un effet qui soit à rechercher à l’extérieur du cercle des lois naturelles ! Mais bien plutôt de telles lois, qui jusqu’à présent s’étaient dérobées à la connaissance et à l’application de la part des hommes, se mettent à leur disposition et leur obéissent seulement dans la mesure où ils sont des êtres spirituels et Mes descendants, tandis qu’elles se moquent de l’homme matériel, de ses subtilités et de ses investigations. Cependant, dès que cette foi vivante a placé des racines assurées dans le cœur de l’homme, vivront aussi en lui la reconnaissance et le sentiment de devoir des remerciements pour le don splendide reçu du haut des cieux.
Déjà dans l’évangile du sermon précédent ce fut un samaritain qui dut servir aux prêtres et aux pharisiens d’exemple, parce qu’on ne doit rien mépriser dans la vie, et moins que toute autre chose, l’homme à n’importe quelle tribu qu’il appartienne et quelle que soit son origine ; et cette fois aussi ce devrait être justement un homme de cette tribu si méprisée pour confondre les juifs hautains et orgueilleux qui se jugeaient tellement meilleurs que les autres ; de sorte que ce fait vînt leur prouver que personne n’est si mauvais au point de ne pas pouvoir exercer l’amour du prochain, et qu’en lui on ne puisse trouver pas même une bonne qualité ; alors que bien souvent ils sont meilleurs que beaucoup d’hommes jouissant d’une grande estime et haut placés. Et cet exemple vaut aussi pour vos temps, où nombreux sont ceux qui regardent leur prochain de haut en bas comme le faisait ce pharisien avec le publicain, ou bien comme le juif quand il regardait un Samaritain. Ainsi en sera-t-il aussi des dons de grâce dans la vie des hommes ; et à se réjouir des beaux résultats il n’y aura seulement que ceux qui auront une foi ferme et confiante en Moi; et qui, de leur tout aussi ferme volonté, après avoir fait tout ce qui leur aura été commandé, reconnaîtront humblement n’être que d’inutiles serviteurs, et n’avoir accompli seulement que leur devoir et rien de plus. A l’occasion de cette guérison, je permis qu’à côté de la foi ferme se rendissent manifestes aussi, la vertu spirituelle la plus précieuse, c’est-à-dire, la gratitude, et celle placée à l’opposé de celle-ci, l’ingratitude. Un bienfait reçu qui n’engendre pas un sentiment de gratitude envers le bienfaiteur, montre que le bénéficiaire ne sent pas vraiment le bienfait, ou bien ne le sent qu’en partie. Quand il y a le bienfait, et qu’au moment de le recevoir, ne sont pas éveillés l’amour envers le bienfaiteur et l’humilité avec la reconnaissance de sa propre insuffisance, et que celui qui le reçoit ne le trouve pas digne de reconnaissance, celui-là montre son orgueil ou son indifférence, ou bien son mépris ou tout bonnement l’aversion envers son bienfaiteur ; et même qu’il lui déplaît que les circonstances aient été telles, au point de l’obliger à être reconnaissant envers autrui. La gratitude couplée à l’humilité, est de nature céleste ; l’ingratitude au contraire est de nature infernale. A cet homme, conscient de son origine divine, qui vise seulement au bien qui peut lui provenir du ciel, et qui, humble et reconnaissant, dépose de nouveau sur l’autel de l’amour tous les dons qu’il reçoit du ciel, à celui-ci, sera renforcée la puissance de sa volonté au moyen de Ma volonté. En de semblables cœurs vit, comme fruit de la foi, la conviction qui procure à l’homme la béatitude dont peut jouir seulement le fils qui reconnaît la Puissance de son Père aimant, et qui sait comment elle se tient à sa disposition chaque fois qu’il veut l’employer justement.
Efforcez-vous de parvenir à cette conscience, à cette dignité ; et quand vous montrerez votre gratitude avec un amour toujours croissant envers le Père, alors aussi la réalisation de ce que vous aurez voulu accomplir, couronnera vos aspirations. Et selon la mesure de votre foi, vous serez ensuite de degré en degré préposés à la tutelle d’autres êtres, auxquels vous ferez aussi connaître, ce que durant votre vie je vous fis souvent éprouver, c’est-à-dire, l’amour infini du Père, dès lors que vous aurez appris à croire et à avoir fermement confiance en lui.
AMEN !