« D’ici peu vous ne me verrez plus… »


Jean XVI : version texte | version audio


Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

En version audio


En ce temps je leur dis aussi que pèchent et sont responsables de leurs actions seulement ceux qui, bien que sachant ce qu’ils doivent faire et croire, agissent néanmoins contrairement ; alors que celui qui ne sait pas n’est pas passible de punition, et je montrai avec des comparaisons, que celui qui croit en moi n’est d’ailleurs pas un esclave de ma loi, mais un libre exécuteur de cette loi ; par conséquent il n’est pas mon sujet sans sa volonté, mais comme un ami confiant qui suit le conseil de l’ami. Je leur dis en outre, qu’il viendraient en conflit avec le monde à cause de ma doctrine, et que, tandis que moi je les aurais aimés, ils seraient au contraire haïs et persécutés par le monde. Je les assurai cependant en même temps, que lorsque mon esprit serai descendu sur eux, ils auraient trouvé dans les joies spirituelles une surabondante compensation en dédommagement des misères et des éphémères plaisirs mondains, qui progressivement se seraient retirés d’eux. Mes disciples vivaient encore sous l’influence immédiate de ma présence personnelle, ils n’avaient pas une idée tout à fait juste du pourquoi et du comment j’avais été envoyé, ni de l’importance de ma venue et de la signification vraie de mon départ ; ils étaient des hommes et pensaient en hommes. Je parlais de mon départ et de ma séparation d’avec eux, et j’éclairais la nécessité de ceux-ci ; néanmoins mes paroles leur paraissaient encore une énigme et ils les comprenaient de travers ; et ainsi ils ne purent pas comprendre ce que j’avais voulu dire avec ces paroles :
« D’ici peu vous ne me verrez plus, et de nouveau, d’ici peu vous me verrez, car je m’en vais au Père. » Jusqu’à ce que la cruelle réalité vînt les convaincre aussi et même trop de la vérité de mes paroles ; et à peine après ces faits regrettables comprirent-ils qui j’étais, ce qu’était le monde, et quelle était leur mission. « Ne m’abandonnez pas ! Sans moi il n’y a ni consolation ni salut dans le monde, parce que loin de moi il n’y a que ténèbres épaisses ! » Bienheureux sont ceux, qui après un bref égarement, me retrouvent et me rattrapent, mais malheur à ceux qui me perdent totalement.
« D’ici peu vous me verrez, me toucherez et m’entendrez à nouveau dans le souffle suave qui parlera en votre cœur, et vous me percevrez à nouveau dans les événements des phénomènes naturels. Mon retour dans vos cœurs soumis à dure épreuve vous le sentirez alors, quand après de longues luttes soutenues vous serez fermement convaincu que, si même les nuages obscurcissent le soleil, celui-ci à la fin triomphe toujours, et toujours glorieux il percera à nouveau en diffusant partout ses bienfaisants rayons. Cette conviction adoucira en vous les amertumes de la vie et consolidera encore plus votre confiance et votre amour en moi. La mission de mes disciples en ce temps après mon départ était en effet dure et trop grave, pour qu’il ne dussent pas être auparavant formés à supporter même les adversités les plus graves ; ils devaient avant tout s’habituer à mon absence pour pouvoir ensuite agir indépendamment. Et ceci est aussi la voie qui devra être parcourue par quiconque voudra suivre mes traces et celles de mes disciples. Autrefois j’eus à dire à mes disciples :
« Le monde vous haïra et vous persécutera, parce que vous n’êtes pas du monde. »; car plus ils m’aiment et mieux ils me suivent, d’autant plus ils entrent en conflit avec le monde et avec la façon de penser de la grande majorité des hommes.
L’aversion du monde croît en proportion de l’amour pour moi, qui veut progresser dans l’Esprit, doit toujours entrer en désaccord avec le monde et avec ses adorateurs.
Parfois je dois vous abandonner vous aussi, afin que vous puissiez mettre à l’épreuve vos propres forces, pour voir si vous êtes capables de soutenir et de confesser publiquement et sans crainte ce qui souvent vous enthousiasme tant à la lecture et à l’écoute de mes paroles ; parce que, doit toujours rester présent en vous la question : « Quelle est la grandeur de votre amour pour moi, et quelle est encore la grandeur de votre crainte du monde? Vous ne devez donc pas penser, et d’autant moins croire, que vous possédez ce grand courage, comme parfois il vous semble l’avoir ! C’est la raison pour laquelle je dois vous laisser souvent encore seuls et aux prises avec les événements du monde, afin que vous puissiez vous faire un juste critère des vertus que déjà vous avez acquises, et de celles qui vous manque encore. Ayez toujours à l’esprit les paroles :
« La volonté est forte, mais la chair est faible ». L’homme doit jamais présumer de lui-même . Recherchez donc bien avant tout dans votre cœur, pour voir quelle confiance et quel amour pour moi il y a en vous, et cherchez à renforcer l’une et l’autre pour ne pas rester ensuite désemparés dans les moments où vous vous sentez et vous croyez être abandonnés, alors que vous n’avez qu’à patienter avec sérénité et foi et attendre que le Père au juste moment fasse retour à vous, en tant que votre chef. Quand vous aurez reconnu vos propres faiblesses, alors vous saurez combien d’amour est nécessaire pour mettre effectivement en pratique ce qui regarde la vie du sentiment qui vous paraît chose si facile et agréable à accomplir, alors que, seulement quand vous serez arrivés à la pleine connaissance de la voie qui conduit à moi, alors oui vous vous rendrez compte du motif pour lequel même mes disciples à leur époque durent être formés par mon absence, afin que, hors de mon influence, ils aient pu se persuader de combien de courage il est nécessaire pour l’accomplissement de la mission d’homme, et dans le sens le plus strict du mot, de celle de mon enfant. Cela je le dis à vous tous pour votre réconfort et comme avertissement, afin que vous ne vous abandonniez pas à des rêves audacieux, comme celui de croire être capable peut-être de pouvoir porter des poids qui ne sont pas encore pour vous, alors que, vous trouvant pressés par des conditions et des circonstances dures, et qu’il semblât que votre père, bien que pour de juste raisons, vous ait abandonnés à votre destin, vous puissiez alors vous remémorer ces paroles dites par lui un jour à ses disciples :« Encore un peu et vous ne me verrez plus, et encore un peu et vous me verrez ! AMEN !